L’organisation de chantier

L’organisation de chantier

Pourquoi organiser son chantier ?

La sécurité

Le secteur du BTP présente le plus haut niveau de risque d’accident. En 2020, le domaine concentre près de 9 % des salariés du régime général. Il représente à lui seul environ 18 % des accidents avec arrêt de travail et près de 30 % des décès (source INRS).

La sécurité est donc devenue une problématique majeure. Un accident de travail coûte de plus en plus cher aux entreprises de bâtiment, la Sécurité Sociale voyant là un moyen de sensibilisation et surtout d’incitation au respect des règles de sécurité.

L’OPPBTP a récemment estimé que 2 accidents sur 3 étaient survenus à cause d’une mauvaise organisation de chantier, mettant ainsi directement en cause l’encadrement de chantier.

La performance

Les méthodes se sont historiquement développées lors des crises économiques. En effet, les clients peinent à obtenir leur financement, les mises en chantier diminuent, les entreprises de construction manquent d’activité et répondent à des prix bas. La concurrence est féroce, agressive. Pour arriver à maintenir une activité suffisante tout en préservant quelques points de marge, les entrepreneurs doivent améliorer leurs performances.

Ainsi, les méthodes et l’organisation de chantier permettent d’optimiser :

  • Les modes constructifs en cherchant des solutions plus économiques.
  • Les moyens humains et matériels.
  • Les délais.

 

Présentation des méthodes

Historique

La révolution industrielle et l’organisation du travail

Dès la deuxième révolution industrielle à la fin du XIXe siècle, on cherche à accroître la productivité du travail, les économistes repensent alors toute l’organisation du processus productif. Cette recherche de l’efficacité optimale se fait par des méthodes rigoureuses et donnent naissance à l’Organisation scientifique du travail (O.S.T.), pensée par Frederick Winslow Taylor. Différentes formes d’organisation de travail se développent alors comme le Taylorisme, le Fordisme ou le Toyotisme.

Le Taylorisme exclu toute improvisation : « il y a ceux qui conçoivent et ceux qui exécutent ». C’est pourquoi avec les contraintes de spatialisation des zones de production (par chantier et non en atelier) et la variabilité des processus de production (usage d’outils flexibles, autonomie et polyvalence des opérateurs), le Taylorisme a échoué dans le BTP. Cependant on constate, après les 30 Glorieuses, l’existence d’un mouvement de rationalisation sur les chantiers des grandes entreprises.

historique méthode d'organisation du travail

Développement de la rationalisation du travail

Après la Seconde guerre mondiale, il y a eu un changement dans la nature des ouvrages avec la construction de masse (logements collectifs, bureaux…). Cette hausse de la production et de la technicité a eu pour conséquence l’accroissement du personnel d’études (ingénieurs, techniciens…) et le développement de l’encadrement de chantier tout en maintenant la quantité et l’autonomie du travail ouvrier.

Les années 70-80 marquent une rupture importante caractérisée par la diminution des ouvriers. Cette évolution semble résulter de la réduction de la production et le développement de la concurrence (crise économique, chocs pétroliers…) ainsi que de la hausse des salaires (accords de Grenelle 1968) avec l’impossibilité de reporter cette hausse de coût sur les prix. C’est à cette période que la plupart des entreprises de gros œuvre ont créé des services de méthodes. L’objectif n’était pas d’enlever toute autonomie à la production (comme dans les modèles Tayloristes) mais de mettre fin à l’improvisation en organisant les chantiers.

Les méthodes actuelles

Aujourd’hui les méthodes ont trouvé leur rôle puisque de nombreuses entreprises de gros œuvre utilisent ces services pour notamment formaliser les mémoires techniques, organiser la préparation de chantier et optimiser l’exécution des travaux.

L’évolution amènera certainement ce métier à intensifier son implication en amont des projets auprès des maîtrises d’œuvre ou d’ouvrage tout en développant la démarche autour du développement durable.

Le rôle des méthodes

En intervenant à chaque étape, les méthodes font le lien entre les différents services. C’est pourquoi elles sont devenues incontournables dans la construction.

En agissant en concertation afin d’intégrer les points de vue des différents interlocuteurs, le service méthode analyse les contraintes techniques pour y apporter des solutions adaptées. Il est primordial de maîtriser les spécificités des ouvrages, des clients et connaître les matériels de construction tout en s’informant des innovations techniques.

Les missions des méthodes varient en fonction de l’avancement de l’étude ou des travaux.

Appel d’offre

Il s’agit de constituer la meilleure proposition de prix et de technicité dans le cadre d’un dossier de consultation des entreprises (DCE).

Lors du chiffrage, afin d’avoir le prix le plus compétitif, il faut optimiser les moyens humains et matériels ainsi que les frais de chantier. Cette étape permet donc d’anticiper sur la préparation de chantier en déterminant les hypothèses générales.

Le bureau des méthodes assiste et conseille le service étude de prix afin d’anticiper sur la préparation. Il s’agit de présenter au client l’organisation prévue en valorisant le mémoire technique.

  • Définition des principes de réalisation et de l’organisation générale (plannings…).
  • Valorisation du mémoire technique (principe d’installation de chantier, phasage de travaux…).

Préparation de chantier

Cette période réglementaire de préparation de chantier sert à préparer et anticiper la réalisation d’un projet par l’ordonnancement et l’organisation des différents intervenants. Elle démarre à compter de l’ordre de service et sa durée est définie réglementairement :

  • Marché public : le CCAP ou à défaut le CCAG Travaux qui indique une période de 2 mois (art. 28).
  • Marché privé : le CCAP ou à défaut la norme AFNOR P03-001 qui indique une période de 3 mois.

Cette étape permet de reprendre les éléments d’étude afin de conforter la stratégie de réalisation. A l’issue de cette phase, vous devez savoir exactement qui va faire quels seront les acteurs du projet, quand ils devront intervenir mais également leurs méthodologies de réalisation des travaux.

En concertation avec les équipes travaux, le bureau des méthodes propose des pistes d’optimisation afin de valider le cadre organisationnel :

  • Analyse méthodologique pour valider les quantités et les procédés constructifs.
  • Optimisation des délais et des moyens (plannings prévisionnel, planning travaux, plan d’installation de chantier, besoins…).
  • Déterminer les principaux modes opératoires afin d’alimenter le PPSPS.

Exécution

La stratégie a été définie lors des étapes précédentes. Il s’agit donc de maintenir le cap sur les objectifs fixés, en ajustant et détaillant les éléments afin de suivre votre chantier au quotidien. La procrastination est l’ennemie d’un chantier réussi. Lorsque le cadre est établi, ajuster les éléments permet de gagner en temps et en réactivité.

Le service méthodes formalise les solutions retenues afin de les adapter aux problématiques de réalisation.

  • Phasage des travaux : Cycle journalier, rotation de banches.
  • Plans d’exécution : Calepinage de coffrage, plan d’étaiement, plan de passerelles de sécurité…
  • Suivi de chantier : Bilan main d’œuvre.

Feed-back

L’organisation de chantier commence bien là ! On parle de « feed-back » afin de faire un retour sur expérience pour alimenter le savoir-faire de votre entreprise.

Il s’agit donc de créer une base de données permettant à chacun de connaître l’histoire et le savoir-faire de l’entreprise et de communiquer entre les différents services souvent dissociés (service étude de prix, service travaux…).

Le service méthodes alimente la base de données notamment par :

  • Les temps unitaires de main d’œuvre.
  • Les temps de cycle de grue.
  • Les modes opératoires et fiches PPSPS.

 

Dans l’ère du temps : ImaaGO, le logiciel qui simplifie l’organisation de chantier

Un logiciel d’organisation de chantier est un outil informatique qui permet à l’entreprise de BTP de connecter ses différents services (études de prix, travaux, méthodes) autour d’un objectif commun, la réussite de votre chantier.

Grâce à sa palette de fonctionnalités, le logiciel d’organisation de chantier centralise les données de chacun tout en garantissant un accès sécurisé. La transversalité de cet outil permet d’améliorer la communication entre tous les acteurs du projet et on observe un gain de temps à tous les niveaux.

Une majorité des logiciels proposés aux professionnels ont la capacité de s’adapter à leurs besoins. Ainsi vous définissez vos préférences pour avoir une étude qui correspond à votre savoir-faire.

Le logiciel d’organisation de chantier vous permet de rompre avec l’empirisme qui fait habituellement foi dans le bâtiment, et c’est avec des données pragmatiques que vous construisez votre réflexion. Cela présente plusieurs avantages.

logiciel d'organisation de chantier ImaaGo

Quel logiciel d’organisation de chantier choisir ?

Si vous êtes à la recherche d’un logiciel de planification de chantier pour faciliter votre organisation, ImaaGO© est la solution à vos problèmes.

ImaaGO© signifie Ingénierie des Méthodes Assistées pour l’Accompagnement du Gros-Œuvre. C’est est un progiciel dédié aux acteurs du BTP créé pour optimiser et faciliter l’organisation de chantier. ImaaGO© s’adresse à tous les acteurs de l’organisation de chantier mais aussi tous ceux qui souhaitent avoir une compréhension claire de leur projet et de ses enjeux.

J’organise mes chantiers BTP en toute tranquillité avec ImaaGO©.

 

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